Cela fait un moment qu’on ne vous a pas donné de nouvelles de notre projet RSURCTION. On vous a parlé du jean, et puis plus rien depuis quelques mois. On vous rassure, le projet est toujours d’actualité, mais le temps de développement prend plus de temps que prévu et le temps disponible pour se consacrer au projet s’est également réduit. Néanmoins, c’est pour la bonne cause, à tout point de vue ! Allez, on vous explique notre absence de ces derniers mois.
Un nouvel heureux événement
Une fois n’est pas coutume, on commence par une note personnelle. Sur le plan familial, la fratrie s’est agrandie en novembre dernier avec l’arrivée de notre 4ème enfant, Paul Joshua. Ce fut une grande joie pour nous tous. Cela nous fait une belle parité : 2 garçons et 2 filles.
On ne vous cache pas que cela a bouleversé notre organisation familiale. Pour rappel, on avait déjà accueilli Anastasia en juillet 2020. Puisque nous faisons l’instruction en famille pour nos 2 aînés de 8 et 10 ans, l’arrivée d’un 4ème a un impact plus important que dans une famille avec une organisation plus classique avec des enfants à l’école. Mark et Chloé grandissant, ils s’engagent de plus en plus dans leurs activités extrascolaires. Donc, comme tous les parents, on fait le taxi entre le solfège, les cours de batterie et de piano, la gym et le basket-ball… Bref, on ne s'ennuie pas. Les enfants, et les bébés encore davantage, nous demande de nous adapter en permanence.
Quand on pense s’approcher de notre organisation cible...le développement et le rythme des uns et des autres requièrent une agilité et adaptation presque quotidienne. Bref, c’est la vraie vie comme on dit. Il y a quelques jours encore, on discutait encore avec ma femme de notre organisation et dynamique familiale pour que chacun des enfants puisse recevoir l’attention et l’amour nécessaire à chacun, notamment pour les plus petits. Rien n'est figé, rien n'est parfait. Par conséquent, nous avons eu moins de temps disponible à consacrer au développement de RSURCTION ces derniers mois, presqu’un peu mis entre parenthèses. Depuis, le mois de février, je travaille quelques heures en matinée dans un espace de coworking à Vannes.
En effet, travailler à la maison n’était plus possible. Je ne pouvais pas me concentrer à 100% sur le projet. Je perdais en efficacité et en avancement concret. Par ailleurs, cela permet de faire une vraie séparation entre projet pro et vie familiale. Quand je suis à la maison, je ne travaille quasiment pas (sauf dans ma tête) et ai l’esprit pleinement dédié à la famille, à la maison, etc.
Des prototypes RSURCTION prêts, mais …
Ensuite, on a dû faire face à des contraintes, retards ou autre défection de la part de nos ateliers et fournisseurs.
Jusqu’au développement des premiers prototypes, on va dire que cela suivait son cours normal, même si on avait déjà pris un peu de retard, mais rien d’anormal. L’été dernier, on avait un prototype de chaque pièce dont on vous avait déjà parlé dans nos précédents articles. C’était bien calé sur la chemise, le pull en laine, le jean. On ne vous avait rien dit, mais le chino était même également quasi finalisé avec un premier essai déjà réalisé par notre atelier expert en pantalon situé dans le Berry. Concernant le pull, tout était assez avancé. On avait un 2ème prototype de prêt. On n’avait pas sorti d’article sur ce sujet, on avait communiqué uniquement sur Instagram. Allez voir quelques photos, il est bien sympa. La saison était déjà assez avancée, et le pull serait arrivé très tard avec les délais d’approvisionnement et de production. C’était comme essayer de vendre un short en hiver…
Donc pas optimum pour réussir le lancement de cette pièce. Mais il est dans les cartons, prêt pour le prochain hiver. Pour ce qui est de la chemise, c’est plus problématique. Après, un prototype chez une couturière professionnelle, on avait finalisé le patron. On avait trouvé nos fameux boutons. Bref, on allait lancer une présérie industrielle avec notre atelier. Cependant, surprise, on a dû faire face à des changements de personnes chez notre atelier. Notre contact commercial était parti du jour au lendemain sans que nous soyons prévenu. Du coup, on change d’interlocuteur sur notre dossier. Je pensais que la transmission du dossier s'était faite naturellement. Et bien non. On nous apprend que le tarif transmis pour la fabrication d’une chemise à nos mesures n’était pas le bon. On a pris une belle hausse tarifaire.
Et ce n’était pas l’inflation ☹. Naturellement, je ne suis pas très content. Je challenge mon interlocutrice qui me renvoie vers ses patrons … qui ne reviendront jamais vers moi. On mettre cela sur le compte du « on ne s’était pas bien compris ». Cela fait partie des aléas du business… Sentant le vent tourné, je me remets à solliciter d’autres ateliers spécialistes de la chemise. J’ai plus ou moins de réponses. Moins que plus pour dire vrai. J’avais tout de même trouvé un très bon atelier familial dirigé par Richard, avec des tarifs et conditions qui me semblaient raisonnables pour du made in France. Nos échanges ont pris un de temps, car avec la crise Covid, il était mis en rupture de fourniture et a donc mis une partie de l’atelier en chômage technique. Par ailleurs, il lui manquait une personne au bureau d’étude, qu’il a récupéré entre temps. Mais il ne peut pour l’instant pas répondre à ma demande sur le développement et la fabrication, car son planning est ultra chargé pour les prochains mois. Il ne souhaite pas s’engager, car il n’est pas certain de répondre à ma demande. Ce que je peux comprendre. C’est révélateur d’une situation que beaucoup d’ateliers du made in France connaissent. Il y a une pénurie de main d’œuvre qualifiée, de main d'œuvre tout court en fait car les ateliers forment directement le futur personnel. Le secteur n’est pas attractif.
Ce qui empêche ces entreprises de développer leur capacité de production, et leurs clients (moi !) de se développer. Ce que je comprends, c’est qu’il ne sera pas facile de lancer cette fameuse chemise oxford made in France. Mais on a confiance, ça va se débloquer d’une manière ou d’une autre ! Nous avions également développé un pantalon qu’on appelle chino avec notre atelier situé non loin de celui de Richard d’ailleurs. On est passé directement avec le bureau d’étude de l’atelier pour le développement du stylisme et patronage. On a actuellement un beau tissu made in France fabriqué dans les Vosges. On a ainsi développé un prototype qui nous va bien à tout point de vue. Hormis quelques détails de finition, on a la coupe qu’on souhaitait. La seule contrainte qui nous semble difficile de surmonter est le minimum de production du tissu par couleur pour un démarrage.
Cela nous semble bien élevé sachant que la marque sera en lancement. Pour l’instant, on n’a pas envie de renoncer à notre toile de chino. Elle correspond à tout point aux attentes que vous avez eu lors de notre questionnaire : un tissu solide et de qualité qui se tient dans le temps. C’est la raison pour laquelle le chino ne sera certainement pas la première pièce du vestiaire de RSURCTION. On a donc mis un peu en pause.
Sinon, vous me direz, il en manque un dans la liste ? On vous parle très vite de notre Jean Selvedge RSURCTION…
Au final, certes cela retarde le lancement de la marque, mais cela n’a pas que des inconvénients. En effet, cela permet de laisser décanter des réflexions et de prendre du recul sur des certitudes qu’on a pu avoir. In fine, je crois cela fait partie intégrante de la maturation du projet dans sa globalité et du développement des pièces de la collection RSURCTION.
RSURCTION
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